Question sur l'anarchie

Un ami me contactait récemment après s'être intéressé à la notion d'anarchie...  Voici ci-dessous l'échange en espérant que ces quelques lignes puissent aussi vous intéresser.  Et surtout n'hésitez pas à commenter...

Salut Normand! J'avais une question sur un modèle anarchique "sans dieu ni maître". Qu'est-ce qui arrive si une communauté anarchique fonctionne très bien, mais un autre modèle qui investit en armement la met en péril ? Je lis sur Wikipedia que le but is "not to seize political power, but to utterly destroy it" , donc comment est-ce que la communauté anarchique ferais pour détruire le pouvoir politique? Assez général comme question, mais je voulais connaitre tes opinions! 🙂

 

Ma réponse:

Salut !

D'abord: Faire la différence entre une communauté anarchique et une communauté anarchiste…. Ha! Ha!

 

Une communauté anarchiste est basée sur l'exploitation de chacun pour le bien-être de l'ensemble en considérant que le résultat des actes de chacun a un impact sur la collectivité.  La conscience de l'Être sur tous les aspects de son environnement (politique, social, économique, etc.).

 

Le mouvement anarchiste se développe de plus en plus, particulièrement depuis près de 2 siècles et encore plus particulièrement depuis l'arrivée des nouvelles technologies de l'information.

 

Dans le cas cité où une communauté se verrait attaquée par un État ou une autre communauté agressive, évidemment que la riposte ne se fera pas attendre…. Un bel exemple est celui du mouvement anarchiste radical qui se développe au Québec depuis la fin des années '80 qu'on peut voir se mobiliser spontanément lors de manifestations au cours desquelles les cagoules portant le drapeau de l'anarchie se portent à la défense des manifestantEs pacifiques et aussi, entre autre à travers divers groupes de défense de droits tel que "Le collectif opposé à la brutalité policière".

 

Ce qui est mêlant dans ces guerres de tranchées, ce sont les tactiques policières qui, la plupart du temps, vont insérer des éléments (faiseurs de troubles) dans les rangs des manifestants pour laisser croire que les manifestants étaient de mauvaises foi… afin de leurs permettre de tabasser la foule à leur goût dans le but d'assurer le "maintient de l'ordre"…. Et aussi de justifier leurs demandes d'augmentation de budgets en armement de tout genres…

 

Au sujet de la destruction de l'appareil politique: Il faut considérer que l'anarchie se développe proportionnellement au développement de la conscience de chacun pouvant et devant être maître de sois-même d'abord tout en participant de plus en plus à la toile sociale qui assurera l'intégrité et le respect de chacun.  Il ne peut donc y avoir naissance d'un gouvernement anarchiste, mais le développement d'une communauté dans laquelle chaque membre fait profiter de ses connaissances et intérêt pour le bien de l'ensemble.

 

Pour celles et ceux à qui ça intéresserait, je vous invite à lire cette 3e édition d'un pamphlet titré "L'ordre moins le pouvoir" écrit par Normand Baillargeon, un québécois considéré comme influent dans le développement de cette conscience collective anarchiste... Vous pouvez le télécharger en cliquant sur le titre...

Mon Blogue

Nouvelle page sur l'usage de la démocratie.  Jeux de façades, de phrases vides, de slogans à peine convaincants et parfois même ridicules.  Des candidatEs qui s'époumonent à vouloir qu'on les remarque et des partis politiques qui surgissent des abîmes de nulle part et d'autres d'histoires dépassées...

 

Mais ce qui m'apparaît le plus désolant c'est de voir cette masse de journalistes qui tentent par du n'importe quoi, de se démarquer à nous entretenir de leur dernière trouvaille; une maille tirée, une couette de travers, une phrase hors contexte.  Doit-on dire à quel point la mascarade de fausses promesses que nous offrent les candidatEs est souvent de si piètre qualité qu'il serait indigeste de s'y abreuver ?  Serions-nous si mal représentés politiquement au point de laisser les médias orienter notre vote sur la base de leurs impressions?  

 

Mais peut-on s'attendre à un peu plus de diligence de la part des médias qui se gavent de cette sauce de prétentions nourrie de l'orgueil de leurs zouaves à l'affut de l'inédit? Il est tellement désolant de voir ces machines à informations conditionner autant l'électorat...  Mais voilà, on nous dit être en démocratie !  y compris celle des riches qui ont le contrôle de l'information avec leur meute de zouave politiquement et historiquement ignares.

 

Dans ce contexte, ils sont où ces organismes d'éducation populaire et d'action communautaire?  L'État est-il pour ceux-ci encore du "yark caca faut pas toucher" pour pas se salir en espérant l'ultime dictature prolétarienne...  Ou encore pire: "C'est pas évident" alors on se la ferme en attendant un leader charismatique de gauche qui nous dira quoi faire...  Non, non, non, on se renferme dans notre petit quotidien à tenter de résoudre la quadrature du cercle de la misère avec nos moyens du bord comme si la période électorale n'est qu'un simple événement mondain que nous tenterons d'oublier le plus tôt possible...

 

Alors, pour ceux et celles qui gardent la tête hors de l'eau et aiment comme moi, ce spectacle parfois futile des candidatEs qui pavanent leur ignorance empreinte de "regardez-moi", soyons créatif.  Permettons-nous de faire part de nos réalités humaines, sociales, économiques, culturelles.  Faire part aussi de nos aspirations, de notre volonté de vivre en paix dans un environnement sain avec des conditions qui soulageraient nos malaises et notre mal de vivre.  Établissons les conditions qui nous feraient apprécier de voter pour l'un ou l'autre des candidatEs et ne nous gênons pas pour leur dire.  Échangeons entre nous de ces conditions si nécessaires pour un avenir que nous considèrerions meilleur... Pour le droit à la vie !

Élection Québec 2014

Mon amie Louise  a récemment publié un courriel envoyé à quelques dignitaires et représentants de médias de son coin.  Elle demeure à Havelock, un village pas très loin des lignes américaines qui héberge une population passablement hétéroclite mais historiquement majoritairement loyaliste.  Sur la même thématique, elle précide un aspect particulier que j'ai cru intéresser mes lecteurs...  Bonne lecture !

 

De: Louise Richard 
Objet: Impartialité de la presse???
Date: 19 mars 2014 20:01:42 HAE

 

Radio Canada et CBC, vous faites de la désinformation et non seulement vous donnez plus de visibilité aux libéraux, à chaque annonce ou discours du PQ, vous vous organisez pour dénicher des controverses sur le sujet.  Et CBC, votre "sondage" juste avant les élections démontre que vous avez commencé la campagne avant l'annonce des élections.  Vous avez annoncé les résultats de ce sondage 20 fois par jour et cela pendant des semaines.  En plus, vous avez fait les hypocrites en blâmant Madame Marois pour les avoir déclencher, alors que pour moi, je n'ai aucun doute que ce sont les libéraux qui les ont provoquer, avec votre aide.  Peut-être parce que ce qui allait sortir à la Commission Charbonneau était trop endommageant pour eux.  ET vous avez participé à les provoquer en en parlant tous les jours longtemps avant que Madame Marois prenne sa décision.  D'ailleurs, ici, les pancartes des Libéraux ont été les premières à sortir.  

Le ROC, la CBC et les Libéraux "ensemble" contre les Québécois!  Le Québec "bashing" commence ici et nos médias sont directement responsables.  "Shame on you!"

Ici, je reçois 5 postes de télé : Radio-Canada, CBC et trois postes américains anglophones.  Et il m'est arrivé à quelques reprises d'être servie en anglais, soit dans deux cliniques par des médecins qui avaient du mal à s'exprimer en français.  Cela n'a pas fait les manchettes.  D'entendre une dame dire qu'elle pensait quitter le Québec si le PQ était majoritaire parce qu'elle ne pouvait pas trouver de travail à cause de son français, c'est n'importe quoi.  On obtient les emplois pour lesquels ont est compétent.  Ce n'est pas la charte qui divise, c'est votre sondage qui suggère aux anglophones qu'ils sont mal servis au Québec.  

Quand Mc Bain a tenté de tuer des Péquistes, nombreux d'anglophones se distançaient de ce fou.  Mais, j'ai vu ce qu'on écrivait sur le Québécois ailleurs au Canada.  Certains auraient aimé qu'il réussisse.  D'ailleurs, je vais ajouter une copie d'un message qui a circulé parmi les anglophones et que mes amis du Nouveau-Brunswick ont reçu.  

Nous ne détestons pas le Canada, c'est le Canada qui nous déteste et ce sont les médias qui nous méprises qui sont les responsables.  

Voici comment les anglophones traitent les Québécois :

Le 2012-09-12 07:59, Ron a écrit :

From: christena greffard [mailto:joechris_32
Sent: September-11-12 8:34 PM
To: al greffard; barb morrison; Brent G; Cindy Goddard; Glenna Geer; Harvey Greffard; Lynne Hatt; marcel greffard; marjorie colton; Owen Firth; Owen Howe; peterrita luce; ron & peg; ruth davies; sherry killiam; shirlgodd; Terry & Joyce Spence
Subject: FW: Pauline"s top ten...

 


From: o_howe@
To: dchdave_2002@
Subject: FW: Pauline"s top ten...
Date: Mon, 10 Sep 2012 01:59:02 -0600

--Forwarded Message Attachment--
From: henryjudy
Subject: Pauline"s top ten...
Date: Sun, 9 Sep 2012 19:49:43 -0600

Pauline Marois's top ideas to make Quebec as distinct society:

1) Quebec will now have its own time zone. We will be 1 hour and ten years behind the rest of America.

2) The Office de la langue Francais will hire 1.5 milllion new language police over a three year period. These new positions will be filled by the 500,000 Quebecers who lose their jobs in each of the next three years once our economy goes down the drain.

3) Bill 101 will be amended to now restrict the use of English in households with more than 2 occupants.

4) There will now be a new department in the government dealing with multinational companies looking to invest in Quebec. This new department will consist of a team of 2 psychologists who will assess the mental stability of the directors of the investing company and their employees wishing to relocate to Quebec and force their children to attend French schools.

5) The new highest personal marginal tax bracket in Quebec will be increased to 58%. This increased rate will be fazed in over 4 years, but in order to compensate for taxpayers who will relocate to other provinces or will now be making less here with a dead economy, the new highest marginal bracket in Quebec will be $ 30,000.

6) Tuition freezes will be granted however Quebec Pension Plan payments will now only start when you reach the age of 90.

7) Corruption laws will be introduced to ensure that any kick back arrangements between private industry and government leaders are now done so completely in French.

8) The cities of Hampstead, Cote St. Luc, Westmount, TMR, and Montreal-West will be merged in to one mega city which will be called "A vendre, pas Cher".

9) The Quebec French Dictionary will have two corrections. Majority will now be defined as anything over 50% or over 15% if it's what the PQ wants. Also, The word racism shall now be defined as only meaning attacks or restrictions against the language or religion of the majority of the population in Quebec.

10) Tourists coming to Quebec must be able to pass a French literacy exam prior to entering the province in order that we avoid those unpleasant instances when they are greeted at a store, hotel or restaurant in a language they don't understand.

Oui, on comprend l'anglais.  

Les élections de novembre à Montréal : Une campagne axée sur des vedettes ou un débat éclairant sur les enjeux urbains ?

Reproduction d'un texte de Paul Cliche, ex-conseiller municipal à l’Hôtel de ville de Montréal sous l’étiquette RCM

 

Avec l’entrée en lice de l’homme d’affaires Marcel Côté comme candidat à la mairie de Montréal la table est mise pour les élections du 3 novembre prochain.  Il est d’ores et déjà évident que les projecteurs de la campagne se concentreront sur  l’affrontement qui mettra le camp de ce dernier aux prises avec celui du populiste Denis Coderre. Malheureusement, les enjeux prioritaires, qui devraient être au centre des débats, risquent fort d’être éclipsés par cette lutte de vedettes et même en grande partie escamotés comme ce fut le cas lors des élections précédentes. Souvenons-nous de celles de 2005, par exemple, où le principal enjeu a été les nids-de-poule au moment même où des malfrats, peinards, écumaient  les coffres de la Ville.

 

L’autre fait saillant marquant le début de la campagne est le désistement de Louise Harel  en faveur de  M. Côté pour former ce que les deux nouveaux partenaires appellent une coalition. Mais cette alliance électorale est pour le moins désassortie. En effet, nous avons d’un côté Marcel Côté, fédéraliste inconditionnel, figure emblématique de Québec inc. et promoteur acharné des multiples avatars l’idéologie néolibérale. De l’autre, Louise Harel, souverainiste convaincue qui a été pendant des décennies l’âme de l’aile soi-disant progressiste du Parti québécois. On peut donc constater une fois de plus que la politique peut faire se rencontrer de bien bizarres compagnons de route.

 

Mais les conférences de presse n’étaient pas terminées, que les trompettes de la propagande électorale avaient déjà commencé à claironner: Voilà une coalition arc-en-ciel qui regroupera fédéralistes et souverainistes, francophones et anglophones, gens de l’Est et de l’Ouest de la ville, citoyens de l’ancienne Ville de Montréal et de ses ancienne banlieues etc.

 

 Candidat des milieux d’affaires

M. Côté a servi de conseiller auprès  de plusieurs premiers ministres notamment Brian Mulroney lors des négociations sur l’accord de libre échange avec les États-Unis aussi bien qu’à Jean Charest dans ses programmes de réingénierie de l’État et de l’instauration d’un programme de partenariat public-privé (PPP).

 

 Il a cédé à KPGM l’an dernier ses parts de la firme Secor qu’il avait cofondée en 1975 parce qu’il trouvait que  «le Québec penchait trop à gauche». Originaire de Malartic en Abitibi, il a siégé sur le conseil d’administration d’Osisko qui a creusé une mine d’or à ciel ouvert forçant 10% des citoyens de la ville à déménager. Il défend mordicus cette opération inhumaine. De plus, il est un grand supporteur du gaz de schiste. Il est aussi un apôtre de la privatisation du domaine de la santé étant lui même administrateur de l’hôpital privé Rockland.

 

Quant à son côté givré, M. Côté est actif au sein de la Fondation du Grand Montréal, de la Compagnie de danse Marie Chouinard,  de l’Orchestre symphonique de Montréal et de la Fondation du YMCA notamment.

 

Des déclarations surprenantes

M. Côté se targue d’avoir son franc parler. Mais certaines des déclarations, pour le moins surprenantes, de l’aspirant maire démontrent qu’il serait plutôt un électron libre. Par exemple, celle qu’il a faite à l’émissionPas de midi sans infos de Radio-Canada en février dernier: «La mafia est plus démocratique que les associations étudiantes». Ou encore cette autre, particulièrement révélatrice, faite en novembre 2012 lors d’un colloque aux HEC: «Se chauffer à l’électricité, pis subventionner, vendre l’électricité au prix qu’on se la vend pour se chauffer, c’est un crime économique. C’est un crime contre l’humanité, mais c’est pas reconnu au Québec». Et cette autre, commise en 2033, dont les nationalistes qui le supportent maintenant devraient  se souvenir: «Québec n’avait pas besoin de la loi 101 pour se franciser. On attribue un impact beaucoup trop grand à cette loi. Le monde des finances se serait francisé de toute façon».

 

Un rôle minimaliste pour la Ville

À une question qui lui a été posée lors du lancement de sa campagne concernant la nécessité d’avoir de partis politiques à Montréal,  M. Côté a répondu: «Ce qu’on veut, c’est départisaner Montréal. On pense que pour ramasser les déchets, faire de belles rues, faire marcher des trains on n’en a pas besoin (…) Une ville gère des services, elle ne fait pas de lois. (…)  Il faut éviter toute opposition idéologique».

 

Cette déclaration démontre que, comme son adversaire Coderre, Côté considère les villes comme de simples corps administratifs dont le rôle est de fournir des services À leurs yeux, il n’y a pas de différences notables entre le conseil municipal de Montréal et le conseil d’administration d’une entreprise.

 

Les enjeux municipaux sont en effet souvent présentés comme de simples enjeux techniques: les nids-de-poule, le déneigement, la collecte des ordures; telles seraient les grandes questions municipales. Mais il s’agit là d’une conception fausse et dangereuse, a écrit la politicologue Diane Lamoureux. Fausse explique-t-elle, parce que derrière les questions techniques, il y a toujours des choix qui reposent sur des valeurs et relèvent d’orientations politiques précises. En démocratie, ces choix sociaux doivent faire l’objet d’un débat public et les citoyens doivent avoir leur mot à dire. Ex: le  choix, dans le domaine des transports entre le « tout automobile » et les transports en commun. Il en va de même de la place accordée à la culture dans la cité, des loisirs, des espaces verts, du zonage, de l’aménagement, du logement, de la lutte contre la pauvreté, de l’intégration des immigrants, de l’eau potable, etc.

 

Cette conception, au lieu d’inciter les citoyens à prendre une part active aux affaires municipales, ne fait que les conforter dans leur rôle de consommateurs de services. Cela ne fait qu’augmenter leur désintérêt face aux enjeux municipaux.

 

Il y a coalition et coalition

S’appuyant sur l’expérience d’un comité exécutif de coalition vécue à l’Hôtel de ville de Montréal depuis novembre dernier, le candidat Côté semble considérer cette formule comme une panacée. Mais il semble oublier qu’il ne s’agit que d’une coalition temporaire que les élus municipaux ont eu assez de maturité de se donner pour qu’on se rende aux élections de novembre sans trop de perturbations. C’est une toute autre histoire si l’on veut faire de la coalition une formule permanente de gouvernance.

 

On donne l’exemple du Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM), qui a été au pouvoir de 1986 à 1994, pour défendre l’idée.

En effet, le RCM a constitué une coalition progressiste. Mais il n’a été créé qu’après plusieurs années de gestation  et il a regroupé des militants de la base issus de plusieurs groupes populaires implantés dans différentes parties de la ville. La différence est notable avec la nouvelle Coalition pour Montréal qui a été assemblée à la va vite suite à des pourparlers entre des notables provenant  des milieux d’affaires et de Vision Montréal. Ca sent l’improvisation.

 

Ces organisations champignons sont formées de gens aux intérêts disparates appuyant un candidat autoproclamé qui, avec l’aide d’une garde rapprochée et entourée d’un équipe de candidats qu’il choisit lui-même, promeut sa  candidature. Elles mettent donc l’accent sur l’aspect personnel de la démarche et non sur son aspect collectif. En réalité, pour être viable une coalition doit reposer sur une base idéologique commune. Autrement, c’est un assemblage hétéroclite où prévalent des intérêts particuliers. Dans le cas de la nouvelle coalition, il semble bien que c’est l’idéologie néolibérale qui va être le ciment.

 

Par ailleurs, les candidats Côté et Coderre font tous deux dans la détestation des partis. Ils prennent prétexte de l’expérience désastreuse d’Union Montréal pour s’en servir  comme repoussoirs. Mais comme l’a dit l’ex-maire de Québec Jean-Paul L’Allier, un véritable parti est un espace politique où les citoyens peuvent intervenir. Ce ne sont  pas des groupes qui sont des collages d’intérêts. Selon l’essayiste Francis Lagacé, la notion la plus intéressante est celle de l’organisation démocratique d’un groupe réuni par des valeurs partagées et dont l’objectif est de les faire avancer par des discussions d’où doit émerger la volonté générale dans le sens du bien commun.

 

Cela n’a donc  rien à voir avec le Parti civique de Jean Drapeau, Vision Montréal de Pierre Bourque ou Union Montréal de Gérald Tremblay qui ont usurpé l’appellation de parti.  À l’aune de ces définitions, le seul véritable parti qui sera en lice lors des prochaines élections est Projet Montréal

Catastrophe à Lac-Mégantic: Qui est « Montreal, Maine and Atlantic Railway »

Selon les informations fournies par divers médias, le train sans conducteur de cette compagnie filait à tout allure en plein centre-ville convoyant 73 wagons de pétrole brut dont quatre ont explosés suite au déraillement, conséquence, vraisemblablement, d’un incendie dans une locomotive.  Quarante personnes manquent à l’appel et mille personnes ont été évacuées.  Oui, vous avez bien lu: sans conducteur, pétrole brut, toute allure, centre-ville, quarante personnes.

 

Qui est cette compagnie criminelle ?

 

« Le Montreal, Maine & Atlantic a commencé à fonctionner en janvier 2003 et possède plus de 510 miles de voies ferrées, desservant des clients dans le Maine, le Vermont, le Québec et le Nouveau-Brunswick. » (données tirées du site web de la compagnie).  Elle est la propriété de la compagnie Rail World basée en Illinois, « ..un gestionnaire de chemins de fer, de consultation et sociétés d'investissement spécialisé dans les privatisations et les restructurations. Son but est de promouvoir la privatisation de l'industrie ferroviaire en réunissant les organismes gouvernementaux qui souhaitent vendre leurs participations et leur expertise au capital d'investissement privé ».  Vous avez bien lu : privatisation, restructuration.

 

Rail World, qui semble être l’instrument d’un certain Edward A. Burkhardt, a commencé à acquérir des compagnies de chemin de fer aux États-Unis, surtout au Wisconsin.  Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, « M. Burkhardt est président du conseil de surveillance de l'AS Rail Baltic, basée à Tallinn, qui développe le corridor ferroviaire Finlande - États baltes - Pologne impliquant le changement automatique de l'écartement à la frontière Lituanie / Pologne. Il a mené la privatisation des chemins de fer estoniens en 2001 et a servi comme président de son conseil de surveillance jusqu'à ce qu'il ait été racheté par le gouvernement estonien au début de 2007. »

 

Finalement, ce monsieur aux dents longues « …est président du Conseil de Surveillance de Rail Polska, basé à Varsovie. Rail Polska a réalisé deux acquisitions ferroviaires coup sur coup au début de 2003: Kolex (basé à Oswiecim) et ZecTrans (basé à Wrocław). Rail Polska s’est vue accorder une licence d'opérateur sans restriction sur le réseau ferroviaire polonais, et a commencé l'exploitation des trains à longue distance convoyant principalement du charbon pour des centrales électriques, en octobre 2003. Rail Polska est actuellement en pleine expansion sur le marché ferroviaire européen libéralisé. »

 

Ce tycoon des chemins de fer, « ...en 1999, il a été nommé "cheminot de l'année" par le magazine Railway Age, puis en décembre 1999, Railway Age l’a nommé l'un des 16 "cheminots du siècle".  Car ses faits d’arme de privatisation incluent aussi la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et l’Australie : « Alors avec le Wisconsin CentralM. Burkhardt a conduit la privatisation et a ensuite servi en tant que président de Tranz Rail Holdings Ltdle système de rail et de traversier de la Nouvelle-Zélande […] de septembre 1993 à août 1999. […]  M. Burkhardt a été président et chef de la direction de l'English Welsh & Scottish Railway Ltd au cours de la période allant de décembre 1995 à juillet 1999. Il a dirigé le groupe d'investisseurs qui a acheté cinq opérations ferroviaires de la British Railway Boardresponsable de 93% du fret ferroviaire au Royaume-Uni. […] Il  a également été président du Réseau de Transport australienne de 1997 à août 1999, qui a acheté Tasrail, un transporteur de fret opérant dans l'État insulaire de Tasmanie, en Australie. »

 

Cet aventurier néolibéral a suscité pour ensuite surfer sur la vague de privatisation des compagnies de chemin de fer pour ensuite revendre certaines à prix fort une fois « rationalisées ».  On sait maintenant ce que ce bandit de grand chemin entend par rationaliser (se procurer pas cher, exploiter à fond sans investir et revendre à grand prix aux États pris avec les pressions populaires).  

 

On doit dire qu'on en a assez de cette tiranie de ces écumeurs de fons publiques. Qu’on exproprie sans compensation la partie québécoise de cette compagnie dans les plus brefs délais.

(Texte largement inspiré par Marc Bonhomme)

Pour de l'information qui change le monde !

Michael Moore
Michael Moore

Michael Moore : Pourquoi j'aide Julian Assange
Le documentariste américain a décidé de financer en partie la caution du cofondateur de WikiLeaks. Il explique ses motivations

Les avocats de Julian Assange ont présenté, le 14 décembre, au juge de la Westminster Magistrate Court de Londres un texte rédigé par mes soins déclarant que je versais 20 000 dollars [15 000 euros] de ma poche pour contribuer à la caution du cofondateur de WikiLeaks. De plus, j'offre publiquement l'assistance de mon site Internet, de mes serveurs, de mes noms de domaine et tout ce que je peux faire pour garder Julian Assange en vie et lui permettre de continuer de révéler les crimes qui ont été concoctés en secret et commis en notre nom et avec nos impôts.

On nous a entraînés dans la guerre en Irak à partir d'un mensonge. Des centaines de milliers de personnes y ont trouvé la mort. Imaginez un peu ce qui se serait passé si les hommes qui ont organisé ce crime de guerre en 2002 avaient dû être confrontés à un WikiLeaks. Ils n'auraient peut-être pas pu réussir leur coup. S'ils ont pu s'en tirer, c'est uniquement parce que le secret était garanti. Cette garantie vient de leur être retirée et j'espère qu'ils ne pourront plus jamais opérer en secret. Alors, pourquoi WikiLeaks est-il l'objet d'attaques aussi violentes après avoir rendu un service aussi important au public ? Parce qu'il a démasqué et mis dans l'embarras ceux qui avaient dissimulé la vérité.

WikiLeaks mérite notre reconnaissance pour avoir braqué un énorme projecteur sur ces agissments. Certains dans les grand groupes de presse démentent son importance ou le considèrent comme un simple groupe d'anarchistes. Or si WikiLeaks existe, c'est en partie parce que les médias grand public ont failli à leur responsabilité. Les propriétaires ont décimé les salles de rédaction de sorte que les bons journalistes ne peuvent plus faire leur travail. Il n'y a plus ni temps ni argent pour le journalisme d'investigation. En bref, les investisseurs ne veulent pas que l'on parle de ces sujets. Ils aiment que leurs secrets restent... secrets.

Je vous demande d'imaginer à quel point notre monde aurait été différent si WikiLeaks avait existé il y a dix ans. Regardez cettte photo. C'est George W. Bush sur le point de se voir remettre un document "secret" le 6 août 2001. La légende précise : "Ben Laden décidé à frapper sur le territoire américain". Et ces pages expliquent que le FBI "a découvert des activités suspectes dans le pays, cohérentes avec la préparation de détournements". M. Bush avait décidé de l'ignorer et était parti à la pêche pour les quatre semaines suivantes. Or, si ce document avait filtré, comment aurions-nous réagi ? Qu'auraient fait le Congrès et l'administration de l'aviation civile ? N'y aurait-il pas eu une chance que quelqu'un, quelque part, fasse quelque chose si nous avions tous su que Ben Laden projetait de commettre des attentats avec des avions détournés ?

A l'époque, très peu de gens avaient accès à ce document. A cause du secret, un instructeur de vol de San Diego qui avait remarqué que deux étudiants saoudiens ne s'intéressaient ni au décollage ni à l'atterrissage ne fit rien. S'il avait entendu parler dans la presse de la menace Ben Laden, aurait-il appelé le FBI ? (Lisez donc cet essai où Coleen Rowley, un ancien agent du FBI, désignée personne de l'année par le magazine Time en 2002, explique que, si WikiLeaks avait été là en 2001, on aurait peut-être pu empêcher les attentats du 11 septembre.)

Et si, en 2003, les gens avaient pu lire les notes "secrètes" de Dick Cheney où il pressait la CIA de lui donner les "faits" qu'il voulait pour monter son dossier en faveur de la guerre ? Si un WikiLeaks avait révélé qu'il n'y avait de fait aucune arme de destruction massive, pensez-vous que la guerre aurait été lancée ? N'y aurait-il pas plutôt eu des appels à l'arrestation de Cheney ? Ouverture, transparence. Ce sont quelques-unes des rares armes dont les citoyens disposent pour se protéger des puissants et des corrompus. Et si, quelques jours après le 4 août 1964, alors que le Pentagone avait affirmé qu'un de nos navires avait été attaqué par les Nord-Vietnamiens dans le golfe du Tonkin, il y avait eu un WikiLeaks pour dire au peuple américain que cette histoire avait été montée de toutes pièces ? Je crois que 58 000 de nos soldats (et 2 millions de Vietnamiens) seraient peut-être encore vivants aujourd'hui.

S'ils ne le sont pas, c'est parce qu'ils ont été tués par les secrets

Avons-nous vraiment besoin de ça dans notre belle région ?

Regardez, informez-vous, diffusez-le !!

On est peut-être en train de s'en faire passer une vite...

Signez la pétition: http://bit.ly/aqhmH5

La grippe H1N1 = Un complot ??

Je vous invite à écouter cet entrevue avec un scientifique M.Crevecoeur.  cet entrevue a été mise en onde au mois de septembre sur les ondes Radio X à l'émission "Le Show du matin".

Vous croyez que la grippe c'est dangereux ?? 

Vous n'avez pas cru à la possibilité d'un complot lors de l'effondrement des tours...

Préambule

Me voici à monter un nouveau site juste pour mon plaisir et le vôtre qui profitez de cette occasion pour me visiter dans le virtuel.

 

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires et suggestions pour que ce sitesoit le plus intéressant possible et bonne visite.